Un big-bang politique pour sauver la France...

Notre vieille et poussiéreuse classe politique n'est pas au rendez-vous de l'histoire. Qu'ils soient dans la majorité ou dans l'opposition, tous font mine de maitriser la situation : à chaque nouvel attentat, ils sortent de leur chapeau de nouvelles mesures et nous assènent leurs insupportables "y'a-qu'a faut-qu'on"...
Ils oublient qu'ils sont responsables de fragilisation de la structure régalienne du pays : ils ont supprimé le service national, sacrifié l'armée sous prétexte que nous étions en paix (quel manque de vision !), diminué les effectifs de police, dénigré les symboles républicains (souvenez-vous de Christiane Taubira qui a qualifié la Marseillaise de "Karaoké d'estrade")... Au point que le régalien (police, justice, armée) ne représente que 2,6% de notre Produit Intérieur Brut contre 34% pour les dépenses sociales...
Alors au nom de quoi, aujourd'hui, devrions-nous les croire ?
Face au grands périls, disait le général de Gaulle, le salut n'est que dans la grandeur. La grandeur, c'est une constance dans sa pensée et dans ses actes, par delà les événements. La grandeur, c'est une volonté farouche qui cherche à faire le lien entre l'histoire de la France et son avenir. La grandeur, c'est savoir résister à la société du spectacle et à la dictature de l'instantanéité. Or la grandeur implique une vision, une lucidité, de la clairvoyance... Des qualités que vous ne pouvez pas développer si la politique est votre métier, et que la prochaine élection prime sur toute autre considération.
Aussi, seul un "big-bang" démocratique pourra permettre à la France de trouver sa voie, tant sur le plan de la sécurité, de l'immigration que de l'économie. Au coeur de cette nouvelle donne institutionnelle, deux réformes essentielles : un mandat présidentiel plus long, mais non renouvelable ; et pas plus de deux mandats consécutifs pour les députés, sénateurs, conseillers régionaux et départementaux, maires des grandes villes. Et comme personne dans la classe politique actuelle ne votera de telles dispositions, il nous appartient à nous, la société civile, d'investir le terrain politique afin de pouvoir, le moment venu, présider au destin de notre beau pays, la France.
Rafik Smati