Tribune

Rafik Smati : « Pourquoi François Fillon ne doit pas renoncer... »



Je veux aujourd'hui prendre la défense de François Fillon. Non que je considère que l'affaire Pénélope soit dérisoire : aussitôt après les premières révélations du Canard Enchainé, j'ai tenu des propos durs envers François Fillon, et condamné ce qui m'apparaissait comme une faute morale.

Alors pourquoi, aujourd'hui, j'ose m'aventurer à prendre la défense de François Fillon ?

- Parce que s'il fallait un «plan B», celui ci aurait dû être mis en oeuvre dès la révélation de l'affaire. J'avais d'ailleurs moi même évoqué cette idée. Aujourd'hui, il est trop tard.

- Parce que je m'interroge sur la nature de la procédure en cours : justice extrêmement rapide (quand elle est d'ordinaire si lente), comptes rendus d'auditions publiés le lendemain dans la presse...

- Parce que le lynchage médiatique dont fait l'objet François Fillon est abject. Certains journalistes semblent se délecter à l'idée de le voir sombrer. C'est le cas d'Arlette Chabot, qui, ce dimanche sur le plateau de LCI défendait l'idée d'un retrait. Pour mémoire, c'est la même qui, en 1995, a osé demander à Jacques Chirac de renoncer...

- Parce que nombre des soutiens de François Fillon abandonnent lâchement le navire. Les girouettes, les imposteurs, les traîtres, les déserteurs sont démasqués. Les courageux et les justes apparaissent au grand jour. Abandonné par les barons de son parti, François Fillon devient de facto le candidat anti-système. Un bon point pour lui.

- Parce que dans cette épreuve, François Fillon démontre sa capacité de résistance, qui est si essentielle pour conduire les affaires de la France.

- Parce que le désordre qui envahit la droite républicaine ne profite qu'à un seul homme : Emmanuel Macron, le candidat de l'hyper-système, le même qui a soutenu Hilary Clinton dans la campagne américaine. Cette oligarchie a choisi son candidat. Et même si François Fillon est libéral sur un plan économique, ses positions ne rejoignent pas celles qui sont dictées par les promoteurs de la déconstruction des nations.

- Parce qu'il est enfin urgent de revenir sur le terrain de la bataille des idées. Crise géopolitique, révolution technologique, changement de paradigme économique... Les enjeux sont immenses ! De cette élection dépend le destin de la France.

Dans les jours et les semaines qui viennent, je continuerai à agir en homme libre, à fédérer la société civile, et à défendre les idées du mouvement Objectif France. Et je mènerai, avec vous, ce combat pour faire renaître la France.

Rafik Smati
Entrepreneur, et président du mouvement de la société civile Objectif France

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