Déclaration

Rafik Smati : « Pourquoi je soutiens François Fillon »



La France traverse la crise la plus grave depuis la seconde guerre mondiale. Inutile de nous éterniser sur le constat car nous le connaissons : 6 millions de personnes inscrites à Pôle Emploi, 9 millions de pauvres, 2,5 millions de personnes au RSA, une entreprise qui fait faillite toutes les deux minutes... Parallèlement, nous empruntons chaque jour 400 millions d'euros sur les marchés financiers pour assurer notre train de vie. Notre souveraineté budgétaire est réduite à néant.

Il est du niveau d'une campagne présidentielle que de s'interroger sur la politique à mener pour mettre un terme à cette situation dramatique. D'autant plus dramatique que nous avons sur nos têtes une épée de Damocles : si les taux d'intérêts devaient monter de 1 point seulement, cela aurait un impact de 40 milliards d'euros sur nos finances publiques.

Le seul projet politique à appréhender sérieusement cette question de la souveraineté budgétaire est celui de François Fillon, que je soutiens depuis la primaire de la droite et du centre. Tous les autres projets sont soit utopistes, soit démagogiques, électoralistes, et clientélistes. Aucun ne poursuit cet indispensable objectif d'indépendance financière.

Dans son projet, François Fillon a le courage de se placer aux antipodes de toute approche clientéliste sur un grand nombre de sujets : la durée du travail, l'âge de départ à la retraite, délais de carence dans la fonction publique, réduction du nombre de fonctionnaires, augmentation de la TVA. Comme François Mitterrand en 1981 avec l'abolition de la peine de mort, il ose s'inscrire en opposition avec l'opinion publique sur certaines réformes, telles que la suppression de l'Impôt Sur la Fortune (ISF).

J'ai infiniment plus de respect pour celui qui ose affronter la tempête, que pour celui qui promet de décréter le beau temps. Si François Fillon est élu Président de la République, et au terme de cinq années de réformes, la France aura créé plus d'un million d'emplois, et renoué avec l'équilibre budgétaire. Et là, les choses intéressantes pourront commencer !

Quel que soit le candidat pour lequel vous envisagez de voter, et quelles que soient les idées ambitieuses qu'il porte à vos yeux, il ne serait pas en capacité aujourd'hui de les réaliser. Je pense par exemple à la priorité sur l'économie de la mer, que veut à juste titre donner Jean-Luc Mélenchon. Je pense à l'idée de revenu universel de Benoit Hamon, que je ne balaie pas d'un revers de la main. Je pense à la promesse d'Emmanuel Macron de supprimer la taxe d'habitation. Je pense à la volonté de Marine Le Pen d'augmenter le budget de la défense nationale à 3% du PIB. Rien de cela ne serait réalisable aujourd'hui. Mais au terme de 5 années de transformation, le champs du possible s'ouvrirait à nouveau, et le successeur de François Fillon disposerait de leviers importants pour agir.

En ce qui me concerne, je veux que la France puisse devenir un phare de l'intelligence artificielle, de la robotique et du numérique. Je veux que notre pays puisse capitaliser davantage sur sa langue (qui sera parlée par un milliard de personnes d'ici 2050 grâce à l'Afrique). Je veux une transition écologique ambitieuse et rapide, ainsi qu'un renforcement de notre filière maritime. Mais encore une fois, rien de tout cela n'est possible aujourd'hui, faute de moyens.

Certes, François Fillon n'incarne peut-être pas le renouveau politique. Mais le renouveau n'est pas une fin en soi. Entre Emmanuel Macron, l'homme du flou et de l'esquive, et François Fillon, l'homme solide, mon choix est fait. La situation exceptionnelle que nous traversons exige une politique audacieuse. Et seules les transformations puissantes que propose François Fillon (et qui sont aussi dans le programme d'Objectif France) permettront à notre pays de retrouver des marges de manoeuvre. Pour demain, renouer avec de nouvelles conquêtes...

Rafik Smati
Entrepreneur, et président du mouvement de la société civile Objectif France