Communiqué

Communiqué : Plan de relance, non aux contreparties !



Paris, le 15 Septembre 2020,

Après avoir fait un effort sans précédent vis-à-vis des ménages, grâce au dispositif de chômage partiel notamment, le gouvernement a fait le choix judicieux d’orienter massivement le plan de relance vers les entreprises. Enfin ! Sauf que le diable se cache dans les détails.


Il y a quelques jours, le Ministre de l’Économie a laissé sous-entendre que des « contreparties » seraient exigées en face du soutien de l’État. Tout d’abord, il faut noter que pour beaucoup, les aides accordées représentent en réalité des prêts d’argent qui seront remboursés, et que les montants symboliques (« 100 milliards d’euros ») mélangent souvent des mesures qui n’ont rien à voir entre elles, ou qui ont déjà été annoncées dans le passé.

Mais surtout, ce faisant, Bruno Le Maire perpétue une vieille tradition Française qui consiste à penser qu’une baisse des impôts aux entreprises serait en réalité de « l’argent volé » par ces dernières ! Sauf que les faits sont têtus. Les prélèvements obligatoires en France sont les plus élevés du monde ! La France est dans une impasse économique, précisément puisque depuis 40 ans, ses entreprises servent de variables d’ajustement, évoluant dans un contexte fiscal et normatif largement défavorable et surtout très instable. En résumé, on prélève, puis on donne des aides, puis on produit de la norme et du contrôle, une usine à gaz !

Objectif France et son Président Rafik Smati dénoncent cette tentation de mise en place de « contreparties », qui risque de briser l’élément le plus important en cette période de crise : la confiance. Sans confiance, pas d’investissement. Sans investissement, pas d’emploi. Le pacte de confiance ne doit pas laisser sa place à un pacte de défiance. Aux États-Unis, la NASA fait confiance à Elon Musk pour aller conquérir l’espace, en France, on va vérifier que l’embauche d’un apprenti contribue au verdissement de l’économie.

La seule contrepartie que doivent exiger les Français de l’État, c’est qu’il se réforme lui-même !