Sauver l'écologie contre les écologistes

Voilà le programme de la Convention sur le climat dont les propositions, publiées dimanche, illustrent tragiquement le vieil adage « l’enfer est pavé de bonnes intentions ». Elle propose tout simplement un déluge de mesures liberticides inspirées d’une sorte de religion misanthropique discréditant le respectable combat pour l’environnement.
Malgré les approbations apeurées et hypocrites des partis politiques, Objectif France dénonce ces propositions punitives, à rebours de l’écologie authentique pour laquelle il se bat, à base de progrès scientifique et de rationalité.
Ce panel citoyen, cornaqué par des « experts » militants de la décroissance, propose, point central, que par amendement constitutionnel nos droits et libertés soient subordonnés à toute politique environnementale. Une sorte d’article 16 permanent, suspendant peu ou prou les garanties du Droit au nom du Vert. Un gouvernement pourrait demain supprimer vos libertés fondamentales de vous déplacer, travailler, épargner, vous exprimer, vous nourrir même, en excipant d’un impératif écologique sans base scientifique et arbitraire. Totalitaire et vertigineux.
La Convention introduit aussi le concept juridique de crime d’écocide, qui peut se défendre sur le plan philosophique mais, définit de manière extrêmement floue, est là travestie pour réduire nos libertés.
La Convention détaille par ailleurs 150 propositions dont la plupart s’attaquent à nos revenus, nos emplois et notre style de vie : la quasi-totalité des automobiles vendues actuellement en France seraient interdites d’ici 5 ou 10 ans. La grande majorité des lignes aériennes fermerait, les volumes de produits phytosanitaires seraient autoritairement réduits de moitié, avec effondrement des rendements agricoles et flambée des prix alimentaires, au détriment des ménages modestes. Taxes punitives sur la consommation de viandes et produits laitiers. Limitation de vitesse à 110 km/h sur autoroute, comme si la baisse à 80 km/h sur les routes nationales n’avait pas déjà suscité assez d’émoi dans les territoires. N’y a-t-il pas plus urgent ? Demande Rafik Smati, le président d’Objectif France, cela ressemble à débattre du sexe des anges pendant le siège de Byzance…
Ces propositions feraient perdre des millions d’emplois à notre économie déjà mise à mal par le Covid-19. Alors que l’économie française est déjà la moins carbonée au monde, la Conférence veut lui imposer des sacrifices supplémentaires en croyant inspirera et entraînera le reste du monde. Au vu des troubles sociaux que cela provoquera, cela servirait, au contraire, de repoussoir néfaste pour l’écologie.
Objectif France continuera de défendre une vraie politique écologique, pragmatique et qui donne de l’espoir : une politique privilégiant la recherche d’une énergie propre et bon marché (fusion, thorium), luttant contre le fléau des plastiques dans les océans, ou améliorant les procédés afin de réduire les polluants industriels ou automobiles.