Programme

Made in France, réindustrialisation

Les propositions d'Objectif France


La désindustrialisation est à la fois conséquence et cause de nos errements depuis 30 ans. La part de l'industrie dans la richesse nationale et la répartition des emplois s'est effondrée ces dernières années, dans des proportions plus dramatiques que dans la plupart des grandes nations industrielles. Certes, notre décrochage s'est stabilisé ces 5 dernières années, au point que l'industrie recréé de l'emploi en France depuis 2017, contrairement à ce que l'on pourrait penser tant la question industrielle en France est dominée par l'image des plans sociaux et des fermetures d'usine qui font régulièrement l'actualité. Mais la situation reste grave et peut à nouveau basculer vers le pire.

La classe politique a largement capitulé dans la bataille internationale, au point que nombre de nos dirigeants assument la désindustrialisation comme une « reconversion ». On entend ainsi souvent parler de réussir le passage à une économie « post-industrielle », qui représenterait l'avenir. Ce discours répandu n'est pas seulement défaitiste, il est économiquement suicidaire. Du fait des révolutions écologique et technologique, l'avenir est à la société hyperindustrielle ! Les véhicules verts de demain ne seront pas faits de pixels ; la révolution des NBIC dans notre quotidien nécessitera de nouveaux objets connectés ; les emplois dont notre économie aura besoin ne pourront tous être créés dans le tertiaire, sauf à multiplier les « bullshit jobs ». Penser que l'industrie appartient à notre passé, c'est ne rien avoir compris à notre temps. Sauf à vouloir faire de la France une « fabless nation », c'est-à-dire un pays sans usine et qui ne produit rien, comme l'imagine une part inquiétante de nos élites dirigeantes.

Seule l'industrie peut soutenir une croissance durable, créatrice d'emplois et de valeur ajoutée, capable aussi de financer notre modèle social, notre transition écologique et nos services publics sans pressuriser encore le secteur privé. Seule la réindustrialisation peut sauver nos territoires, à commencer par ceux de la France périphérique, de la même manière que la désindustrialisation est souvent la première cause du déclin de ces territoires. Subventionner les activités mourantes, enchaîner les plans étatiques de redynamisation des centre-villes et zones rurales, multiplier les mesures sociales non-financées sur le modèle de ce qui a été fait en réaction à la crise des « Gilets Jaunes », revient à mettre des pansements sur une jambe de bois. De même, alléger la fiscalité des entreprises et des ménages et poursuivre les réformes en faveur de la compétitivité, comme le prévoit le programme d'Objectif France (cf. « Fiscalité et pouvoir d'achat », « Compétitivité », « Droit du travail »), doit s'accompagner d'un effort particulier en faveur de l'industrie.

Les usines ne sont que la face la plus visible d'une économie industrielle : l'industrie créé des emplois en amont et en aval. De même, l'industrie diffère de plus en plus souvent de l'image qu'on s'en fait : à titre d'exemple, la majorité des emplois industriels d'Île-de-France sont des emplois de « cols blancs » et non de « cols bleus ». Recréer de l'activité et de l'emploi dans l'industrie est un moyen beaucoup plus efficace d'en recréer dans des secteurs a priori éloignés. Cela se vérifie dans nos territoires. Durant les deux révolutions industrielles, les pays européens comme la France, et désormais les nouveaux pays industriels, ont progressé grâce à des industries dites industrialisantes, comme le textile qui tirait de nombreuses activités. A l'inverse, la désindustrialisation de nos territoires a provoqué des réactions en chaîne. Cela se vérifie tristement sur le terrain : quand un site de production ferme, les commerces, les services, puis l'essentiel des activités locales sont condamnés. Miser à fond sur la réindustrialisation de nos territoires, c'est recréer un cycle vertueux qui les redynamisera plus efficacement et durablement que n'importe quelle autre politique.

Outre la reconquête économique – celle de nos territoires, et celle de notre rang dans la bataille de la mondialisation, la réindustrialisation s'inscrit dans l'esprit de conquête avec lequel nous voulons que notre pays renoue. Faire décoller le « Made in France », c'est aussi retrouver confiance dans notre capacité à nous réinventer, et espoir dans l'avenir de notre pays. Produire et acheter toujours plus de « Made in France », c'est transformer notre société et notre quotidien plus sûrement que n'importe quelle injonction venue d'en haut, que n'importe quelle lubie d'un Etat-nounou prétendant dicter les changements sociaux. La réussite du « Made in France » viendra d'ailleurs de la logique libérale portée par Objectif France, et non de politiques protectionnistes ou étatistes dépassées comme on le croit souvent. L'enjeu est de faire émerger un mode de production et de consommation écologique, patriote, responsable et solidaire vis-à-vis de nos producteurs comme des consommateurs les plus fragiles.

Objectif France présentera bientôt des solutions concrètes pour réussir la réindustrialisation de notre pays, et faire décoller le « Made in France ».



Vidéos et tribunes :

[ Tribune ] Tribune de Gilles Boussac et Aurélien Duchêne :
Fiscalité : une mesure simple pour favoriser l’emploi et les exportations

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[ Tribune ] Tribune de Rafik Smati et Aurélien Duchêne :
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Éloge du capitalisme familial