Programme

Culture

Les propositions d'Objectif France


Notre culture est un trésor, pour nous Français qui la perpétuons et l’enrichissons, et pour le reste du monde. C’est la base de notre identité commune, autour de laquelle nous pouvons nous rassembler et à laquelle peuvent et doivent se raccorder les nouveaux arrivants. Elle constitue la principale source de rayonnement de la France à l’international, et peut contribuer demain à renforcer notre influence et notre poids dans un monde. La culture au sens large est enfin indispensable à l’émancipation et à l’accomplissement de chaque individu : sans elle, on ne peut ni découvrir le monde, ni le comprendre.

Malheureusement, notre pays vit une véritable crise culturelle qui est à la fois cause et conséquence des fractures qui traversent notre société. Il y a d’abord une fracture culturelle, entre publics ayant un accès et une éducation poussés à la culture, et tant d’autres Français qui n’ont pas eu cette chance, entre les territoires, entre les générations parfois… Il y a ensuite un problème de vulgarisation et de transmission de pans entiers de ce que l’on pourrait appeler la culture « classique », notamment au sein de la jeunesse. Il y a enfin les multiples problèmes liés à la transmission, à la protection, à l’instrumentalisation et à la contestation de la culture et de l’identité françaises, qu’il s’agisse de notre héritage, de notre histoire ou de notre art de vivre. Des problèmes qui se rencontrent évidemment sur notre propre sol, mais aussi à l’étranger.

Notre projet pour la culture s’inscrit dans le projet de civilisation que nous voulons porter pour notre pays. Nous voulons faire de sa valorisation à tous les niveaux un vecteur d’émancipation et d’accomplissement pour chaque Français, un socle pour retrouver l’unité et la cohésion nationales, et un levier pour renforcer notre influence et notre poids dans le monde.


Synthèse en 22 points clés :


Refondre les financements publics

1 - Revoir en profondeur l'ensemble des financements et subventions de l'Etat au monde culturel, en vue de concentrer les moyens sur trois domaines : le patrimoine historique, l'éducation populaire et l'accessibilité de la culture (notamment la culture classique) au grand public, et la promotion de notre rayonnement culturel à l'étranger.

2 - Lutter contre l’instrumentalisation idéologique de la culture en s’appuyant sur des acteurs de référence (à l’image de l’Institut de France).


Valoriser un récit national fédérateur

3 - Consolider l'apprentissage de l'histoire de France en-dehors des heures de cours en lançant la rédaction par un collectif d'historiens, sous couvert de l’Académie des sciences morales et politiques, d'un manuel d'histoire de France qui traitera l'ensemble de notre histoire de manière chronologique et détaillée, abordera pour chaque période des éléments culturels ou scientifiques (monuments, œuvres, inventions, etc.), mettra en avant des personnages parfois peu connus, et valorisera au mieux l'ensemble de nos territoires en Europe et Outre-mer. Ce manuel accompagnera l'ensemble des élèves tout au long de leur scolarité dans l'enseignement secondaire, quel que soit leur parcours, et fera l'objet de contrôles réguliers portant sur des lectures en-dehors des cours.

4 - Faire mieux découvrir notre patrimoine aux élèves dès l'école primaire : notre patrimoine historique, mais aussi notre patrimoine économique, en organisant davantage de visites scolaires dans les monuments, musées, lieux de mémoire et entreprises (via les journées du patrimoine économique).

5 - Financer des productions audiovisuelles à gros budget (films, séries, jeux vidéos) valorisant des périodes et des personnages de l'histoire de France. Pour toucher l'audience la plus large possible, le ministère de la Culture via le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) lancera des appels à projet en ce sens sur la base d’un cahier des charges précis.


Combattre la fracture culturelle

6 - Renforcer la place de l’éducation aux arts et à la culture dans les programmes scolaires, en articulant mieux enseignement culturel et histoire et en renforçant la place de l’histoire de l’art dans l’enseignement de l’histoire générale.

7 - Aider à la numérisation des musées dans les territoires.

8 - Élargir les missions de la Fondation du Patrimoine pour fédérer tous les acteurs.

9 - Inciter les Fonds régionaux d’art contemporain, en lien avec les collectivités locales, à exposer davantage leurs plus de 20 000 œuvres dans les lieux publics, et exiger une plus grande transparence dans le cadre des nouvelles acquisitions.

10 - Élargir les heures d’ouverture des établissements culturels en y consacrant les moyens nécessaires, en développant le bénévolat, qui est un élément essentiel de l’action culturelle en milieu rural et « rurbain », et en mettant à contribution les ressources constituées par les jeunes ayant opté pour un service civique culturel.

11 - Laisser aux maires un maximum de liberté d’action et de moyens pour animer la vie culturelle de leur territoire.


Soutenir la création française

12 - Préserver aux niveaux français et européen la notion d’« exception culturelle ».

13 - Préserver la rémunération de la création à travers le respect du droit d’auteur, en s’adaptant aux évolutions technologiques et en défendant notre législation au niveau européen.

14 - Laisser les partenaires sociaux décider des adaptations nécessaires au statut des intermittents du spectacle.

15 - Diversifier davantage les modes de financement de la création culturelle en soutenant le recours au mécénat, le lancement de souscriptions, les partenariats public-privé, et le financement participatif.

16 - Imposer un nombre minimum de représentations à tous les spectacles subventionnés.


Renforcer notre rayonnement culturel

17 - Faire de la France la championne des industries de l’image, en proposant, au plus haut niveau européen et avec les pays francophones volontaires, une initiative en faveur des futurs « Airbus » de l’audiovisuel, du numérique et des nouvelles technologies.

18 - Optimiser les atouts dont dispose la France en matière d’effets spéciaux et de cinéma d’animation en adaptant le crédit d’impôt afin d’attirer les tournages des films étrangers en France, dans le cadre d’une expérimentation sur 3 ans.

19 - Augmenter les moyens de la diplomatie culturelle dans le cadre d'une hausse globale des moyens dédiés de 700 millions d'euros, notamment dans le cadre de la Francophonie (voir le projet Francophonie).


Revoir l’audiovisuel public et l’aide aux médias

20 - Privatiser l'essentiel de l'audiovisuel public, à l'exception des médias opérateurs de la francophonie (France 24, RFI, TV5 Monde qui seront fusionnés en une BBC à la française et verront leurs moyens renforcés), de France Culture, de France Musique, de LCP, d'Arte et de France 3. Du fait du caractère généraliste de cette station, le maintien de France Inter dans le giron public sera conditionné à une refonte des programmes et des équipes en vue de leur intégrer une plus grande diversité thématique, politique et sociale. Les économies issues des privatisations seront allouées au renforcement des opérateurs de la francophonie et au financement de productions audiovisuelles valorisant l'histoire et la culture françaises.

21 - Proposer à l'Italie et à l'Espagne la création d'un équivalent franco-italien et d'un équivalent franco-espagnol d'Arte.

22 - Remettre à plat le financement public de la presse pour cibler davantage la presse de vulgarisation scientifique et culturelle.


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